

« Bengue », vu du Sud, c’est le Nord. À lui seul, ce mot qu’on entend souvent en Afrique de l’ouest est synonyme d’Europe, et évoque les migrations qui ont porté les pas de ceux qui y cherchaient une vie meilleure. C’est à eux, et à leurs enfants de culture métissée, afropéens, qu’a voulu rendre hommage le tromboniste Fidel Fourneyron. Il a proposé à de jeunes autrices et auteurs de la diaspora afro-caribéenne de faire entendre d’autres mots que ceux que des politiques européens.
Dans ce songbook porté par la chanteuse Emma Lamadji, chaque chanson, en français, bassa, sango, wolof, créole, noushi, lingala… fait découvrir au spectateur un éclairage différent, une histoire particulière.
Le septet repose notamment sur les percussions et la belle gémellité des balafons des sœurs Melissa et Ophélia Hié et du marimba de Vassilena Serafimova. L’écriture orchestrale fait entendre une réelle polyphonie de l’Afropéanité, où se mêlent voix, balafons, marimba, percussions, violon (Clément Janinet), contrebasse (Thibaud Soulas) et trombone (Fidel Fourneyron).